Coming Out VG : Questions/Réponses

Chers lectrices et lecteurs, bonjour !

Aujourd’hui, je ne vous propose pas de recette mais un article questions/réponses. C’est le premier d’une série de trois. Chacun abordera une thématique particulière. Le premier sera consacré au changement de mes habitudes alimentaires depuis quelques mois. Le second sera intitulé : « végétariens, végétaliens et vegan : vers une nouvelle vision du monde ? » et le dernier portera sur l’avenir du blog et mes projets.
J’ai opté pour cette forme questions/réponses car je trouve cela plus amusant à faire et à lire qu’un article classique. Il ne s’agit aucunement d’une justification, je souhaite juste partager ma pensée avec les lectrices et lecteurs fidèles et d’expliquer ma démarche à celles et ceux qui débarquent en cours de route.

Question : Qui se cache derrière Marmotte cuisine ?

Réponse : Marion, presque 33 ans affublée du surnom de marmotte car c’est une grosse dormeuse qui aime cuisiner et partager ses expériences.

Question : Le blog existe depuis plus de 4 ans mais ces derniers mois, la ligne éditoriale a évoluée vers le végétarisme. Pourquoi ce choix ?

Réponse : Je suis une flexitarienne consciente depuis 5-6 ans mais j’étais une fléxitarienne qui s’ignorait depuis bien plus longtemps. Et depuis quelques mois, j’ai décidé de sauter le pas et de devenir végétarienne.

Question : Quelle est la différence entre une fléxitarienne qui s’ignore et une flexitarienne consciente ?

Réponse : Comme beaucoup de personnes, j’ai diminué ma consommation de viande à certaines époques de ma vie pour différentes raisons sans vraiment réfléchir à l’impact que cela pouvait avoir. Je mangeais sans forcément comprendre l’impact de mes choix et à l’époque je ne connaissais pas le terme fléxitarien.
Il y a 5-6 ans, je me suis davantage engagée dans cette voie pour des raisons écologiques et éthiques, c’est pour cela que je parle de fléxitarisme conscient, choisi et revendiqué.

Question : Et aujourd’hui, pourquoi ce choix du végétarisme ?

Réponse : En tant que fléxitarienne, je me suis toujours sentie assise le cul entre deux chaises, pardonnes-moi cette expression un peu triviale. Et, personnellement, je trouvais cette position de moins en moins confortable. Psychologiquement et intellectuellement parlant, j’avais de plus en plus de mal à me reconnaître dans cette démarche. Il était temps de passer la vitesse supérieure, si je puis dire.

Question : As-tu eu un déclic particulier ?

Réponse : Oui même si cela a été inconscient et sans rapport direct avec l’alimentation. En novembre dernier, j’ai trouvé un chaton dans mon jardin, depuis nous l’avons adopté bien sûr. Je rêve d’avoir un chat et le hasard fait bien les choix parfois. Avoir un animal de compagnie est une première pour moi et cela m’a sans doute fait réfléchir sur la condition animale de façon plus globale et surtout sur ce paradoxe humain : il y a des animaux que l’on aime et d’autres que l’on tue et que l’on mange.
J’aime beaucoup les animaux et pourtant je n’avais jamais relevé ce paradoxe et ce petit chat m’a permis de me poser ces questions et de sauter le pas. Je soupçonne cette chatte d’avoir des tendances véganes puisqu’elle aime beaucoup l’avocat et la noix de coco :-DDDD

Question : Quelles sont tes nouvelles habitudes alimentaires ?

Réponse : C’est très simple, je ne consomme plus de chair animale (poisson, crustacés, mollusques et coquillages compris). Je continue de consommer des œufs et du lait mais dans des proportions moins importantes qu’avant. Je suis végétarienne.

Question : En supprimant certaines catégories d’alimentation, en as-tu introduit d’autres ?

Réponse : De nouvelles catégories, non car j’avais déjà une alimentation très variée axée sur le monde végétal. Par contre, j’ai choisi de consommer du soja sous différentes formes : lait, crème, tofu…

Question : Mais le soja, c’est dangereux pour la santé, non ?

Réponse : Pour commencer, j’aimerai rappeler que le soja est une légumineuse et les légumineuses sont très bonnes pour la santé. Ce n’est pas parce que l’on consomme du soja que l’on se transforme en monstre. En France, il y a beaucoup d’idées reçues fausses sur le soja et il est important de se documenter sur cet aliment. Je conseille d’ailleurs vivement la lecture de cet article, entre autres, il a complétement changer ma vision du soja.
Enfin, je terminerais en disant que la consommation de soja n’exclut pas celle de viande. On peut être omnivore et consommer du soja sous forme de tofu sans perdre la raison, oui, oui je vous assure.

Question : D’accord mais en découvrant les recettes que tu publies, on se rend compte que tu regardes beaucoup vers le végétalisme, c’est la prochaine étape ?

Réponse : Oh là doucement, je ne suis végétarienne que depuis quelques mois et fin 2017, je ne pensais pas que je deviendrai végétarienne l’année suivante. J’ai longtemps cru que je resterai fléxitarienne encore de longues années, je ne considérais pas mon fléxitarisme comme une transition vers le végétarisme. D’ailleurs, j’ai longtemps cru que je ne pourrai pas devenir végétarienne.
Donc un régime 100 % végétal pour le moment me semble prématuré mais il est vrai que la cuisine végétale me plait beaucoup.

Question : Donc la viande ne te manque pas du tout ?

Réponse : Absolument pas !

Question : Et les protéines alors ?

Réponse : Comme pour le soja, il y a beaucoup d’idées reçues fausses héritées de croyances d’hier comme pour être fort il faut manger de la viande.
Dans nos sociétés ou nous mangeons pour la plupart d’entre nous à notre faim, les carences en protéines n’existent pas. Au contraire, nous consommons globalement trop de protéines (même les végétariens)
De plus, les protéines d’origine végétale ne sont pas de moindre qualité par rapport celles d’origine animale. Je vous invite a lire et à écouter les propos du docteur Jérôme Bernard-Pellet sur le sujet.

Question : Concrètement comment cela se passe-t-il au quotidien ?

Réponse : Très simplement car mes années de fléxitarisme m’ont appris à ne plus construire de façon systématique mes repas autour d’un morceau de viande ou de poisson. De plus, je consulte beaucoup de recette végétarienne ou végétalienne depuis des années, ce qui me permet d’avoir de nouvelles idées de repas en permanence et il y a tellement de nouvelles choses à tester et à découvrir.

Question : Tu consommes moins de produits d’origine animale comme le lait et les œufs, pourquoi ce choix ?

Réponse : Depuis que j’arrête de mettre du lait de vache dans mon café, je ne suis plus grognon le matin, je ne sais pas s’il y a un lien mais commencer sa journée en étant de bonne humeur me semble plus important (pour moi et mon entourage) que de soutenir la filière laitière française. Donc, le lait en brique a quasiment disparu de ma cuisine sauf pour réaliser certaines recettes.
La production de ces milliards d’œufs et de millions de litres de lait que nous consommons chaque année soulèvent de graves problèmes écologiques et éthiques. Il est déjà important d’en être conscient. Après si l’on veut et on peut faire un geste supplémentaire en baissant sa consommation pour partir sur les produits de meilleure qualité par exemple c’est encore mieux. Cela peut s’appliquer aussi à la consommation de viande bien sûr.

Question : Tu vis en couple avec un omnivore, comment a-t-il pris la nouvelle et comment vous organisez-vous au quotidien ?

Réponse : La côtelette n’a pas été facile à avaler pour lui :-DDD
Contrairement à moi, mon mari mange beaucoup à l’extérieur. Il continue donc à manger de la viande très régulièrement. À la maison, cela fait déjà longtemps que nos repas sont végétariens cependant, s’il veut manger de la viande, je ne l’empêche de le faire. Pour Pâques, il s’est cuisiné un gigot par exemple. Cela ne me pose pas de problème de vivre avec un omnivore. Nous avons chacun notre personnalité et nous faisons chacun nos choix, sur certains points ils sont différents. Être en couple ne signifie pas être conforme l’un à l’autre en tous points.

Question : Être végétarien, cela n’est-il pas dangereux pour la santé ?

Réponse : N’importe quel régime alimentaire mal conduit est dangereux pour la santé. De plus, de nombreuses études (peu connues en France) démontrent que les végétariens sont en meilleure santé et ont une espérance de vie supérieure à celle des omnivores.

Question : T’es-tu renseignée sur le volet santé du végétarisme avant de faire ton choix ?

Réponse : Oui tout à fait, c’est même une étape essentielle. Se documenter, lire, confronter plusieurs sources d’informations. Il ne faut pas se lever un matin en décidant d’être végétarien juste en retirant la viande et le poisson de son aissette. Être végétarien ou végétalien, c’est réapprendre à se nourrir. Il est donc important d’avoir un bon socle de connaissances sur la nutrition pour apporter tout ce qu’il faut à notre corps pour être en bonne santé.

Question : C’est un peu compliqué quand même !

Réponse : Tout changement d’habitude (alimentaire ou autres) nécessite un peu de volonté et de temps.

Question : Pour terminer cette première serie de questions, quels sont les livres qui t’ont aidés dans ta démarche ?

Réponse : Le livre qui a initié ma réflexion sur l’alimentation est Nous sommes ce que nous mangeons de Jane Goodall, lu il y a plus de six ans déjà.

Concernant le volet nutritionnel, je lis pas mal de revues axées sur le végétarisme et le végétalisme ce qui me permet de me constituer une culture sur l’alimentation de plus en plus vaste. Cependant, j’ai trouvé l’introduction consacrée à la nutrition du livre Végétarien facile et quotidien de Jean Montagnard très bien faite, elle permet d’avoir un bon socle de connaissances ou de les rafraichir. Le grand livre de l’Alimentation végétalienne de Alice Greetham et Alix Lefief-Delcourt est également très bien fait pour d’initier à l’alimentation végétale.

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