Marbré des Incas
Bonjour le monde,
Aujourd’hui c’est la fête des grands-mères ! Je souhaite donc une bonne fête à toutes les mamies ! C’est bien sûr une bonne occasion de vous parler de la mienne.
Car comme toutes les mamies, la mienne était spéciale ! Elle aimait cuisiner mais elle a aussi très vite compris qu’une bonne alimentation est la base pour être en bonne santé.
Alors oui, elle faisait des gâteaux mais la cuisine de ma grand-mère était aussi très saine. D’ailleurs dès les années 90, elle a appliqué dans sa façon de cuisiner les principes du régime crétois et dès cette époque, elle était familière d’un bon nombre de céréales et de légumineuses qui sont maintenant dans nos placards et dont les vertus sont plus que reconnues.
Millet, quinoa, orge perlé, riz complet, pâtes complètes… étaient très souvent au menu. D’ailleurs se procurer ces denrées à l’époque en province, n’était pas une mince affaire. Quand je passais mes vacances d’été chez mes grands-parents, il y avait toujours une sortie à la « maison diététique », comme on disait alors, pour refaire les stocks. Il fallait prendre la voiture et faire une trentaine de bornes pour trouver la boutique de la dealleuse de ma grand-mère. C’était une petite boutique toute discrète et tout en longueur avec cette odeur de plantes caractéristique des magasins bio d’avant l’avènement du bio bobo aseptisé. Certaines Biocoop ont encore cette odeur. Dans mes yeux d’enfant, c’était la caverne d’Ali Baba : des confitures et des jus bizarres (pruneaux, carottes, myrtilles), les premiers jus végétaux aussi et bien sur toutes ces céréales, légumineuses et plantes rangées dans de grands bocaux. Car, ces produits s’achetaient à l’époque en vrac ! Elle était vraiment visionnaire, ma mamie ! Un kilo de quinoa, 500 g de millet, etc. Le panier se remplissait vite de ces bons produits. Une fois rentré, il fallait mettre les céréales dans leurs bocaux dédiés. Bref, c’était une sorte de rituel !
Pour la fête des grands-mères, je voulais refaire un plat à base de quinoa que ma grand-mère faisait mais je n’ai pas remis la main dessus. Comme je voulais rester sur le thème quinoa car c’est la céréale qui a un peu marquée mon enfance, j’ai donc eu l’idée de (re)faire ce cake (testé en aout dernier mais jamais publié). Je trouve qu’il colle bien au thème en plus : à la fois cuisine santé et cuisine gourmand car le marbré est clairement un gâteau régressif et cela résume bien la cuisine de ma grand-mère et la mienne.
J’adore ce gâteau sans gluten et sans lactose. La texture est moelleuse et le goût plus corsé qu’un banal cake à la farine blanche est juste délicieux. La vanille bien présente s’équilibre avec le cacao. Amateurs de gâteau Brossard passez votre chemin et aventuriers du goût enfilez vos tabliers !
Les ingrédients pour un cake :
- 120 g de farine de riz complète,
- 120 g de farine de quinoa,
- 1 cuillère à café de poudre à lever sans gluten,
- 120 g de sucre blond de canne,
- 3 œufs,
- 30 g de purée d’amandes blanches,
- 30 g de purée de noix de cajou,
- 60 g d’huile d’olive,
- 80-100 ml de lait de riz,
- 1 cuillère à café de vanille en poudre,
- 25 g de cacao en poudre,
- sel.
Temps de cuisson : 40-45 minutes
Niveau de difficulté : facile
Coût : €€€
La recette :
Préchauffer le four à 180 °C. Garnir un moule à cake de papier sulfurisé.
Dans un saladier, mélanger les farines et la poudre à lever.
Dans un bol, fouetter les jaunes d’œufs avec le sucre pour obtenir un mélange mousseux. Délayer les purées d’oléagineux dans l’huile d’olive et verser sur le mélange à base de sucre. Ajouter ensuite 60 ml de lait.
Verser le mélange liquide dans le mélange sec. Travailler les ingrédients pour obtenir une pâte homogène et lisse. Ajouter un peu de lait si besoin (environ 20-25 ml), petit à petit pour obtenir une pâte facile à travailler.
Monter les blancs en neige bien ferme et les incorporer en trois ou quatre fois dans la pâte à cake.
Verser la moitié de la pâte dans un autre saladier. Dans le premier saladier, ajouter la vanille en poudre. Dans le second saladier, ajouter le cacao et un peu de lait (environ 20 ml).
Verser alternativement les pâtes dans le moule à cake pour réaliser de belles marbrures.
Enfourner pour 40 à 45 minutes de cuisson. Au bout de 10-15 minutes, entailler le cake dans toute sa longueur pour permettre une cuisson bien homogène.
Vérifier la cuisson à l’aide d’une lame de couteau, elle doit ressortir quasiment sèche.
À la sortie du four, laisser tiédir puis démouler sur une grille.
À déguster à température ambiante avec du thé ou du café.
Source : Quinoa de Clea aux Éditions La Plage
trop beau ton marbré
Très original ce marbré avec ces ingrédients ! Il doit être riche en saveurs !
Je ne connaissais pas la farine de quinoa.. j’adore cette céréale que je cuisine au moins une fois par semaine….
Il a l’air super moelleux ce marbré! Mes grand-mères elles étaient plutôt du genre « tradi-tradi », une faisait doucement cuire la daube sur le poêle (mamé de Provence) et l’autre faisait du lard avec des patates (mamie de Bretagne)… Je me demande bien ce qu’elles pourraient penser de mon alimentation, tellement à l’opposé de celle qu’elles ont connu!
Super. Quand tu parles de ta grand mère, je pense à son petit carnet de cuisine. J’espère que tu nous proposeras des recettes de celui ci bientôt !
Très belle revisite du marbré, va falloir que je teste avec tes ingrédients 😉
Bonne soirée
Lova
quel delicieux cake et sain avec de la farine de quinoa et farine de riz tres tentant
bisous
Ta grand mère t’a fait un beau cadeau quand tu étais petite ! elle t’a donné le goût de la bonne cuisine et on voit ce que cela donne maintenant ! Ceci m’encourage donc à faire ce que je fais avec mes puces aussi !
Ta version de cake marbré m’a l’air vraiment très sympathique ! merci Marion ! bisous
Je trouve que la transmission des valeurs, des savoirs-faire est très importante ! Et ma grand-mère a vraiment joue un rôle prédéterminant dans ma propre évolution même si j’ai mis du temps et qu’elle n’est pas encore finie (finit-elle un jour d’ailleurs ?), c’est elle qui a semé les graines…
Ta mamie doit être très fière de toi.
Je comprends mieux maintenant de qui tu tiens!!!
Perso, je ne connais pas les produits industriels dont tu parles, cela ne m’a jamais tenté…
Il faut dire qu’il suffit d’un oeuf, de farine, de sucre et d’un peu de beurre pour faire déjà des tas de merveilles qui n’ont rien à voir avec ces trucs chimiques…
Merci pour cette belle recette!
Bizz
Bonjour Ponpon,
Je te remercie pour ton gentil message.
Je ne comprends pas à quels produits industriels tu fais référence ?
Il est vraiment super ton marbré ! De bons souvenirs d’enfance avec ta grand-mère !
Tu as du passer de délicieux moments complices et gourmands avec ta mamie, et elle doit être fière de toi maintenant.
Ah les grand-mères, elles nous transmettent de belles valeurs lorsqu’elles sont bien présentes et pleines d’amour ! J’ai beaucoup appris avec les miennes. En tout cas niveau cuisine ça a bien fonctionné pour toi ! Bises et belle soirée
Vraiment superbe ton marbré, ça change de nos marbrés avec nos simples farines. Ma petite fille adore cuisiner avec moi, j’espère lui transmettre aussi ce virus. Bises
Oh j’adore ta recette, à part les oeufs que je remplacerai, j’ai tout et je suis fan de quinoa (comme tu as pu le voir dans mon dernier porridge), sous toutes ses formes et l’idée du marbré de notre enfance me tente bien, j’épingle ta recette pour la réaliser à l’occasion.
Et puis ta mamie, en effet, quelle visionnaire, je n’imaginais même pas que tout cela se faisait déjà, notamment le quinoa, je crois qu’on en a jamais eu chez moi avant que j’ai mon appart et que je m’y mette. Quand au vrac qui existait déjà, c’est un peu comme les consignes qui ont disparu, comme quoi, c’était mieux avant ^_^