Schnecken, les roulés à la cannelle allemands (Dévorons des romans) 

Bonjour, bonjour !! 

Les commémorations des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale approchant, je suis allée chercher un roman se déroulant à cette époque. J’ai finalement choisi Un goût de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy. Ce livre porte merveilleusement bien son titre car même s’il traite d’une époque particulièrement difficile, c’est une véritable ode d’espoir en la vie, en l’avenir et en l’humanité. 

Dans ce roman, nous découvrons le quotidien d’une famille nazie ordinaire en Allemagne à la fin de la guerre. Le père tient une boulangerie, sa femme et l’une de ses filles, Elsie qui est le personnage principal de l’intrigue, l’aident dans ce quotidien fait de labeur et de débrouillardise. 

En parallèle, nous suivons Reba une jeune journaliste un peu paumée dans la vie qui va rencontrer Elsie et sa fille Jane dans les années 2000 lors de la rédaction d’un article sur les festivités de Noël à travers le monde. Elsie à l’aube de ses 80 ans tient une boulangerie allemande à El Paso où elle reproduit les gestes de son père. 

Je ne dévoile pas plus l’intrigue mais c’est une belle histoire touchante et tout en nuances. L’écriture est assez poétique. On navigue entre plusieurs époques, il y a des ellipses dans l’histoire mais on la comprend très bien et cela laisse un lecteur un travail d’imagination. Personnellement, je n’aime pas les romans dans lesquels les auteurs racontent et décrivent tout dans le moindre détail sans jamais laisser de place à l’imagination du lecteur. 

Elsie est un personnage à la fois bourru et attachant plein d’humour, de joie de vivre et avec du caractère sans tomber dans le cliché de la « femme forte » si galvaudé en 2025. 

Cette génération forgée dans le creuset de la guerre est tellement inspirante et je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec mes grands-parents maternels qui ont été adolescents et jeunes adultes durant l’Occupation en France. Bien sûr, ils n’ont pas connu les événements les plus tragiques de cette période mais l’Occupation les avait profondément marqués et même façonnés dans leur vie même longtemps après la fin de la guerre. Ils me laissent le souvenir de personnes débrouillardes sachant se satisfaire de peu mais aussi rempli de joie de vivre, allant de l’avant sans se victimiser comme Elsie. Quelle belle leçon de vie ! 

Pour en venir à la partie cuisine, ce roman contient une douzaine de recettes. Bien sûr, j’ai choisi les roulés à la cannelle qui comptent parmi mes viennoiseries préférées, d’autant que la recette proposée est très originale car les brioches cuisent la tête à l’envers directement dans un sirop qui les imprègnent et les glacent. Elles sont incroyablement moelleuses, parfumées et se dégustent tièdes. J’avoue que la méthode m’a un peu déconcertée et j’ai dû lire plusieurs fois la recette pour être bien sure de l’avoir comprise.

Bref, que ce soit par le roman ou la recette, je suis conquise… 

Trucs, astuces et organisation : 

Ces brioches se gardent plusieurs jours à température ambiante. Il faut juste les réchauffer quelques secondes au micro-ondes pour leur redonner leur moelleux originel. 

Les ingrédients pour 12 roulés 

La pâte : 

  • 12,5 cl de lait tiède, 
  • 7 g de levure sèche de boulanger, 
  • 20 g de sucre, 
  • 400 g de farine de blé, 
  • ½ cc de sel, 
  • 2 œufs, 
  • 80 g de beurre. 

Le sirop : 

  • 80 g de beurre à température ambiante, 
  • 20 g de sucre blanc, 
  • 12,5 cl de sirop d’érable, 
  • 80 g de noix de votre choix grossièrement concassées. 

Le glaçage : 

  • 1 œuf, 
  • 1 cs de lait. 

La garniture : 

  • 30 g de sucre blanc, 
  • 80 g de sucre blond de canne, 
  • 1 cs de cannelle. 
CuissonCoûtTemps requisReposConservationSpécificité
20-25 minutes€€€🕓🕓1 nuit 
1 heure
2-3 jours  Végétarien 

La recette : 

1/ La veille, réaliser à la pâte. Délayer la levure et le sucre dans le lait tiède. Laisser reposer 10 minutes. 

2/ Dans la cuve d’un robot pâtissier, mélanger la farine et le sel. Creuser un puits et y verser le lait et les œufs. Pétrir jusqu’à ce que la pâte commence à se former et ajouter petit à petit le beurre coupé en morceaux. Pétrir jusqu’à obtenir une pâte homogène, lisse et légèrement collante. Déposer la pâte dans un saladier graissé. Couvrir de film alimentaire et entreposer au frais pour la nuit. 

3/ Le lendemain, préparer le sirop. Travailler le beurre avec le sucre et le sirop jusqu’à obtenir un mélange homogène. Verser le glaçage dans un plat de 33 x 23 cm en badigeonnant également les parois. Parsemer le fond du plat de noix concassées. 

4/ Préparer le glaçage et la garniture. Dans un bol, fouetter l’œuf et le lait et dans un autre bol, mélanger les sucres et la cannelle. 

5/ Sur un plan de travail fariné, dégazer rapidement la pâte puis l’abaisser à l’aide d’un rouleau pâtissier en un grand rectangle d’environ 40 x 30 cm. Badigeonner le glaçage sur la pâte puis saupoudrer le mélange de sucre et de cannelle dessus. Rouler la pâte sur elle-même par l’un des grands côtés du rectangle pour obtenir un boudin. Couper le boudin en 12 parts égales. 

6/ Installer les brioches dans le plat. Couvrir d’un torchon et laisser reposer une heure. 

7/ Préchauffer le four à 180 °C et y faire cuire les brioches 20 à 25 minutes. 

8/ Laisser tiédir 5 à 10 minutes avant de démouler sur un plateau ou une grande assiette. 

9/ Déguster tiède. 

Source : Un Goût de cannelle et d’espoir, Sarah McCoy, Pocket 

Recette réalisée en avril 2025